Du haut de sa tour, le Comte Dracula s’emmerde ferme. Grave même. Et l’affection qu’il a pour son pays commence à sérieusement s’effriter. Il faut dire que, depuis pas mal de temps déjà, l’économie de son pays ne pète plus la forme. Et, inévitablement, la qualité du sang roumain s’en ressent : les derniers millésimes ne dépassent pas le niveau de la piquette. Alors, Dracula s’installe une parabole et passe ses nuits à mater les charmantes hôtesses de la R.A.I. Ce qui l’incite bien vite à aller voir là-bas si l’herbe n’y est pas plus verte et le sang, plus sain. Mais, à peine a-t-il posé le pied - en même temps qu’une horde de compatriotes - dans la Botte qu’il doit bien vite déchanter. Parqué dans un quartier à squats, il doit se contenter de sucer le cou de femmes de petite vertu qui ne sont même pas des femmes, voire de junkies. Pourtant, sa rencontre avec la jeune Zora le persuadera de rester au pays de Berlusconi : jeune tagueuse rebelle, elle lui fera découvrir les charmes du hip-hop et de la clandestinité.