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MY NAME IS KHAN (2010) - Cinemaniacs.be
Rizvan Khan est un enfant musulman qui a grandi avec sa mère dans le Borivali de Mumbai en Inde et qui souffre du syndrome d'Asperger. À l'âge adulte, Rizvan tombe amoureux d'une coiffeuse Mandiraavec qui il se marie et le couple s'installe à San Fransisco. Après le 11 septembre 2001, il est pris pour un terroriste car son handicap le rend suspect. Après son arrestation, il essaye de rencontrer le président des Etats Unis afin de retrouver l'amour de sa femme.
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Le film a les outrances des superproductions bollywodiennes, celles-là même qui en font le charme. Acteurs emblématiques, des demi-dieux qui ravissent des foules avides de rêves et d’évasion en « sur jouant » leurs personnages, intrigue aux rebondissements spectaculaires qui entraînent le spectateur dans un magma d’émotions, mise en scène dont le raffinement et le kitsch ne se démêlent pas, triomphe des valeurs traditionnelles un moment malmenées. Même la longueur (2H40) et les longueurs respectent les lois du genre ! Reste que le film parvient à leur donner une vigueur inattendue en les transplantant dans une société américaine traumatisée pour le pire par les attentats du 11 Septembre. Shah Rukh Khan (l’Idole du cinéma indien) endosse le rôle du naïf dont l’étonnement et l’incompréhension sont les révélateurs d’une intolérance au quotidien nourrie(comme toujours) de l’ignorance et de la peur.A travers le drame d’une famille hindo-musulmane aussi désireuse de son intégration que soucieuse de ses traditions , l’histoire gagne son universalité et devient un sympathique plaidoyer pour le respect des différences, avec ou sans foulard ! Mais à force de trop épouser le regard de ce Rain Man indien, le film s’enfonce parfois dans une mièvrerie qui déforce son généreux propos : certaines séquences (le sauvetage par le héros musulman des laissés pour compte de l’ouragan Katrina par exemple, ou l’arrivée au pouvoir quasi messianique d’Obama) déversent un déluge de bons sentiments qui finissent par noyer l’émotion.
Mais ces faiblesses, sans doute inhérentes au genre, n’occultent pas l’intérêt de la rencontre de 2 cinémas pour le bien d’une même cause, la reconnaissance de l’autre. ….. Et si, au cours de la séance, vous avez un petit coup de fatigue, fermez les yeux un instant et laissez-vous submerger par la musique, à elle seule elle vous redonnera vite l’envie de retrouver l’histoire, les sourires et les larmes de Mandira .
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