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GREENBERG (2010) - Cinemaniacs.be
Los Angeles. En attendant mieux, Florence Marr, qui rêve de devenir chanteuse, travaille chez les Greenberg comme assistante personnelle. Autrement dit, elle s'acquitte pour eux des tâches du quotidien les plus rébarbatives... Lorsque Philip Greenberg emmène sa femme et ses enfants en voyage à l'étranger, Florence a soudain plus de temps pour elle. Ce qui ne l'empêche pas de venir s'occuper du chien de la famille et de passer voir, par la même occasion, Roger, quadragénaire en visite chez son frère Philip. Tout aussi paumé que Florence, Roger a passé plusieurs années aÌ New York où ses projets n'ont pas abouti. Il revendique désormais son droit de ne "rien faire"... Touchée par sa fragilité, Florence se rapproche peu à peu de cet homme en qui – curieusement – elle se reconnaît. Il se noue alors entre eux une relation improbable.
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Peut-être faut-il considérer L.A. comme le personnage le plus intéressant du film.
Raison insuffisante, sans doute, pour trouver le film lui-même très intéressant.
Noah Baumbach revendique son appartenance au cinéma américain indépendant qui se veut loin des clichés et des conventions hollywoodiennes. Ainsi Roger Greenberg est-il l’antihéros dans sa parfaite médiocrité, il ne veut surtout rien faire de sa vie, sinon la passer à écrire des lettres de réclamation, promener un chien maladif et s’inventer les raisons les plus mensongères pour ne pas aimer la jeune Florence, à peine moins paumée que lui mais qui a le grand tort à ses yeux de posséder encore en elle une certaine énergie vitale. Mais le refus d’un dialogue construit, d’une intrigue qui donnerait un sens au film, prend l’anticonformisme au piège en générant à son tour des stéréotypes agaçants. L’humour n’est pas décalé, il est plat .Les jérémiades de ce dépressif paranoïaque, on s’en fatigue vite, sa vacuité agace, on finit rapidement par en vouloir aux psy.de Los Angeles de ne pas avoir fait correctement leur boulot et au réalisateur de nous ennuyer en prenant la pose. A force de vouloir rester hors des sentiers battus, il ne nous emmène nulle part.
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