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LA FILLE DU PUISATIER (2011) - Cinemaniacs.be
LA FILLE DU PUISATIER




En coupant à travers champs pour aller porter le déjeuner à son père, Patricia rencontre Jacques. Elle a dix-huit ans, il en a vingt-six. Elle est jolie, avec des manières fines de demoiselle; il est pilote de chasse et beau garçon. Un peu de clair de lune fera le reste à leur seconde rencontre. Il n’y aura pas de troisième rendez-vous : Jacques est envoyé au front. Patricia attendra un enfant de cette rencontre. Les riches parents du garçon crieront au chantage, Patricia et son père, le puisatier, auront seuls la joie d’accueillir l’enfant. Une joie que les Mazel leur envieront bientôt et chercheront à partager, car Jacques est porté disparu…



Mais qu’est-ce donc encore qu’un puisatier ? Le film de Daniel Auteuil a le charme de sa désuétude. On a beau se dire que les personnages appartiennent à un univers aussi anachronique que folklorique. On a beau se dire que la couleur locale, depuis le Temps des Amours, de la Gloire de mon Père et autres Pagnolades, doit être passablement défraîchie. On se laisse volontiers emporter par la poésie des lieux, on sourit à l’humanité des gens simples d’un autre temps, on aime leur façon d’aimer, de sourire à la vie, de souffrir…et de faire souffrir. Rien de nouveau sous le soleil de Provence, mais comme un agréable retour au Pays. La générosité de l’interprétation fait oublier sans peine que la réalisation est des plus conventionnelles. Le plaisir est communicatif et on partage le bonheur qu’a éprouvé D. Auteuil à s’incarner en puisatier d’un petit monde auquel il rend un hommage tout frémissant de mistral. Sans se risquer dans le même registre, il donne à son personnage l’intensité que Raimu lui avait autrefois prêtée(1940). La gentillesse de Kad Merad est moins niaise que celle de Fernandel et les interprètes féminines donnent à la réalité quotidienne une grâce un peu décalée par rapport à un milieu d’une misogynie plutôt brutale. Astrid Bergès–Frisbey est la fille que tout père, puisatier ou pas, rêve de rendre heureuse, même si le chemin de son bonheur est parfois difficile à trouver et à reconnaître, tant les préjugés à surmonter sont nombreux. On saluera la ferveur de la réalisateur-acteur mise tout entière au service d’un auteur qui a toujours su faire triompher l’intelligence du cœur.

Jean-Pierre Sculier









2011
France
Drame
1h47


Realisateur

Daniel
Auteuil




Acteur

Daniel
Auteuil

(Pascal Amoretti)


Kad
Merad

(Félipe Rambert)


Sabine
Azéma

(Madame Mazel )


Nicolas
Duvauchelle

(Jacques Mazel)


Jean-Pierre
Darroussin

(M. Mazel)


Astrid
Berges-Frisbey

(Patricia Amoretti)


Emilie
Cazenave

(Amanda)


Marie-Anne
Chazel

(Nathalie)


François-Eric
Gendron

(Le capitaine)


Scenariste

Daniel Auteuil

Producteur

Alain Sarde

Compositeur

Alexandre Desplat

Date de Sortie

Belgique
20/04/2011
DVD
05/10/2011
France
20/04/2011

Distributeur

Alternative Films

Distributeur dvd/Blu-Ray/VOD

Mélimédias