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MY WEEK WITH MARILYN (2012) - Cinemaniacs.be
Au début de l'été 1956, Marilyn Monroe se rend en Angleterre pour la première fois. En pleine lune de miel avec le célèbre dramaturge Arthur Miller, elle est venue tourner LE PRINCE ET LA DANSEUSE, le film qui restera célèbre pour l'avoir réunie à l'écran avec Sir Laurence Olivier, véritable légende du théâtre et du cinéma britanniques, qui en est aussi le metteur en scène. Ce même été, Colin Clark, 23 ans, met pour la première fois le pied sur un plateau de cinéma. Tout juste diplômé d'Oxford, le jeune homme rêve de devenir cinéaste et a réussi à décrocher un job d'obscur assistant sur le plateau. Quarante ans plus tard, Clark racontera ce qu'il a vécu au fil des six mois de ce tournage mouvementé dans son livre, "The Prince, the Showgirl and Me". Mais il manque une semaine dans son récit... Son second livre, "Une semaine avec Marilyn", relate la semaine magique qu'il a passée, seul, avec la plus grande star de cinéma du monde. Tour à tour drôle et poignant, MY WEEK WITH MARILYN porte un regard intime et rare sur l'icône de Hollywood, en racontant le lien aussi bref que puissant qui s'est noué entre cette femme exceptionnelle et le jeune homme qui a su la comprendre mieux que le reste du monde.
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Une réussite. Un petit chef d’œuvre d’humour et de tendresse voilée d’une douce mélancolie. Une formidable interprétation de Michelle Williams, récemment récompensée par un Golden Globe. Elle incarne une Marilyn toute en fragilité, sans se livrer à une entreprise systématique de mimétisme. Elle est la femme et l’actrice mythiques, sans chercher à les imiter. Largement inspiré des mémoires de Colin Clark, alors jeune assistant-réalisateur sur un tournage qui réunissait Marilyn Monroe et Laurence Olivier, le film reconstitue à merveille l’ambiance souvent tendue d’un plateau où s’affrontent des égos mis à rude épreuve par les caprices… et le talent de l’imprévisible super star américaine. Le réalisateur Simon Curtis réussit une série de portraits qui trahissent
bien des incertitudes, des questionnements, des désarrois .Ainsi K. Branagh nous offre un L.Olivier qui doute parfois de son talent face à celui, mystérieux et spontané, de sa partenaire. E. Redmayne, lui, fait du jeune assistant épris de la star, un délicieux mélange de naïveté et de rouerie qui lui donne bien du charme. Et cette semaine de tournage, ainsi reconstituée, est un bel et séduisant hommage au pouvoir de fascination du cinéma. Même si l’émotion vient d’abord de le (re)découverte d’une femme à qui le bonheur d’être simplement une femme aimante et aimée semble inaccessible. Sans alourdir le propos du film par une approche psychologique forcément réductrice, S. Curtis montre une Marilyn instable, contradictoire, dont la vie semble toujours prête à basculer de la gloire au malheur, dont le succès ne peut que camoufler passagèrement le mal-être et la souffrance. La semaine passée et le film terminé, les choses retrouvent leur ordre et les êtres humains le rôle auquel ils semblent destinés. Et la jeune femme de retourner à ses déchirements, on connaît hélas la fin de l’histoire. L’éducation sentimentale de Colin n’aura demandé que peu de temps, celui d’une rencontre avec une femme sans doute trop près des étoiles, un moment de grâce, de légèreté et de malheur, qui risque bien d’illuminer toute sa vie d’une délicieuse brûlure. On l’a décidément bien aimée, cette « semaine avec Marylin » !
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