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2 DAYS IN NEW YORK (2012) - Cinemaniacs.be
Marion est toujours photographe et prépare son exposition. Son père, sa soeur et son petit copain (qui est en fait l'ex de Marion et qui n'était pas prévu du tout) débarquent à New York pour le vernissage. Le choc des cultures mais surtout les personnalités débridées des trois arrivants vont provoquer un véritable feu d'artifice entre Mingus, un vrai "newyorker ", Marion disjonctée sur les bords, son père qui ne parle pas un mot d'anglais, sa sœur toujours en phase avec ses problèmes freudiens, et son petit ami ... no comment !
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Après les aventures et mésaventures d’un Américain à Paris (2 Days in Paris), Julie Delpy nous propose un court voyage en sens inverse. La famille de Marion débarque avec fracas dans le petit appartement qu’elle occupe avec Mingus, son nouveau compagnon, et le choc des habitudes culturelles sera rude. Comme dans le film précédent, mais avec moins de verve et d’humour. C’est que l’affrontement vire souvent à la caricature dopée aux stéréotypes les plus attendus. Une belle bande de franchouillards plutôt énervants, les proches parents de Marion ! Cherchez les clichés les plus éculés sur les Français ( très) moyens, ils en sont tous porteurs , à dose massive. Certaines situations sont drôles –le puritanisme local versus la gaudriole française, on peut en rire-, et le dialogue est aux meilleurs moments du film assez pétillant pour nous donner l’illusion que Woody Allen s’est invité à la fête. Mais ces moments ne durent pas, et Woody s’en va, chassé par une trop grande propension à la plaisanterie scato.Dommage car nous savons que le talent de J. Delpy peut rayonner sur des personnages attendrissants de maladresse, de fragilité, et qu’elle sait jeter sur les gens qui l’entourent un regard parfois ironique, sans complaisance et sans méchanceté (délectable, son récent Skylab).
Un talent et une tendresse qui traversent le film de temps à autre mais qui cèdent trop souvent le pas à certaines facilités. On ne parlera pas d’un ratage, non, mais d’une déception à la hauteur d’une admiration quelque peu malmenée.
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