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DABBA (2013) The lunchbox - Cinemaniacs.be
Une erreur dans le service pourtant très efficace de livraison de lunchboxes (les « Dabbawallahs » de Bombay) met en relation une jeune femme au foyer et un homme plus âgé, au crépuscule de sa vie. Ils s’inventent un monde à deux grâce aux notes qu’ils s’échangent par le biais du coffret repas. Progressivement, ce rêve menace de prendre le dessus sur leur réalité.
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Une charmante comédie douce-amère. Une jeune femme délaissé par son mari et prête à toutes les inventions gastronomiques pour le récupérer. Un employé solitaire près de la retraite. Leur rencontre est bien improbable sauf quand le hasard s’en mêle, sous la forme d’une erreur dans la distribution des repas organisés par un service de livraison jusque-là au- dessus de tout soupçon ! Ritesh Batra –c’est son premier film- nous offre un regard toujours bienveillant, tendre, tantôt drôle, tantôt émouvant, sur les gens simples, ordinaires, qui peuplent la ville de Mumbay et semblent encore si loin de la mondialisation dont on nous rebat les oreilles. Si loin des paillettes et des rêves sucrés du cinéma bollywoodien. Ni chants ni danses codifiés qui emmènent le spectateur dans le rêve mais une vie au quotidien, pas spécialement facile, des hommes et des femmes un peu cabossés, qui tentent de construire ou de se reconstruire. Les personnages nous sont lointains (codes culturels obligent) et proches, la solitude qui leur devient de plus en plus insupportable étant un poids bien universel à supporter. S’esquisse une romance légère, et à distance, sous la forme d’une correspondance qui permet à Ila et à Saajan de se dire et de se libérer de leur mélancolie. Jusqu’où pourront-ils aller ?
L’histoire évolue en douceur jusqu’à un dénouement sans surprise ni coup de théâtre, c’est sans doute le mouvement naturel de la vie qui l’emporte. Le regard n’est jamais agressif (à certains moments, la bande –son, elle, est plutôt intrusive)), il laisse au spectateur le temps de s’intéresser aux personnages secondaires, de se perdre dans une mégalopole dont on ne retiendra, pour cette fois, que les visages les plus avenants et les plus sympathiques.
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