|
|
ZWEI LEBEN (2014) D'une vie, à l'autre - Cinemaniacs.be
ZWEI LEBEN D'une vie, à l'autre |
Europe 1990, le mur de Berlin vient de tomber : Katrine, qui a grandi en Allemagne de l'est, mais qui vit maintenant en Norvège depuis 20 ans, est une "enfant de la guerre". Elle est le fruit d'une relation amoureuse entre une jeune femme norvégienne et un soldat allemand pendant la seconde guerre mondiale. Elle mène une vie familiale heureuse avec sa mère, son mari, sa fille et sa petite-fille. Mais quand un avocat lui demande de témoigner dans un procès contre l'Etat norvégien au nom des enfants de la guerre, elle résiste. Progressivement, les secrets refont surface, jusqu'à ce que Katrine consente enfin à se dévoiler. Ses proches sont alors obligés de prendre position : qu'est ce qui est le plus important ? La vie qu'ils ont vécu ensemble ou le mensonge sur lequel elle est basée ?
|
Lebensborn. Ou les pouponnières destinées à la fabrication d’enfants de pure race aryenne. Une des horreurs les plus méconnues de la barbarie nazie. Le film de Georg Maas aborde le sujet avec gravité, auquel il superpose l’intrigue d’un film d’espionnage sur fond de guerre froide. Il faut s’attendre à de nombreux retours en arrière, au temps où la Stasi tentait de récupérer des enfants nés dans les Lebensborn pour en faire des espions au profit de l’Allemagne de l’Est. Comme Katrine, l’héroïne du film. Si la réalisation ne brille pas par son originalité, si le scénario est parfois confus, le suspense se maintient jusqu’au dénouement, banal pour un film de genre mais d’un symbolisme fort pour le dénouement d’un drame personnel et familial, sans doute le plus passionnant du film. La force qui se dégage du film tient d’abord aux personnages féminins. Blessées, durement, elles avaient espéré reconstruire un bonheur simple dans la tendresse d’une famille apparemment sans histoire. En vain. Le passé va ressurgir, les douleurs d’une mère qui voit disparaître l’enfant qu’elle croyait avoir retrouvée, les mensonges sur lesquels Katrine croyait pouvoir se reconstruire, tout va s’emmêler dans une progression dramatique intense. Complexe à souhait, le personnage de Katrine, remarquablement interprété par l’actrice allemande Juliane Köhler. Quel bonheur aussi de retrouver Liv Ullmann, la grande interprète bergmanienne, dans un rôle tout en pudeur et en discrétion. Un bon film, d’une facture conventionnelle. Avec un bémol (et même toute la gamme qui va avec) : la musique sirupeuse qui accompagne et surligne les moments forts, non merci !
|
|
|