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GETT, THE DIVORCE TRIAL OF VIVIANE AMSALEM (2014) Le procès de Viviane Amsalem - Cinemaniacs.be
GETT, THE DIVORCE TRIAL OF VIVIANE AMSALEM
Le procès de Viviane Amsalem


Viviane Amsalem demande le divorce depuis trois ans, et son mari, Elisha, le lui refuse. Or en Israël, seuls les Rabbins peuvent prononcer un mariage et sa dissolution, qui n'est elle-même possible qu'avec le plein consentement du mari. Sa froide obstination, la détermination de Viviane de lutter pour sa liberté, et le rôle ambigu des juges dessinent les contours d'une procédure où le tragique le dispute à l'absurde, où l'on juge de tout, sauf de la requête initiale.



Prendre Femme(2004). Les 7 Jours(2007). Ronit et Shlomi Elkabetz terminent leur trilogie avec Le Procès de Viviane Amsalem.Leur dernier film, très engagé, ne manquera pas de faire polémique en Israël. La réalité décrite aborde un des archaïsmes misogynes les plus ahurissants d’une société tiraillée entre la modernité émancipatrice et la soumission à des pratiques qui prêteraient à sourire si elles n’entraînaient le plus souvent souffrance et désolation. Surtout pour le femme, évidemment. Le film est un huis clos sans artifice, celui d’un procès qui n’en finit pas. Depuis plusieurs années, Viviane a cessé d’aimer Elisha, dont elle s’est séparée, et dont elle veut divorcer. Sa détermination est grande, aussi grande que celle d’Elisha, qui, lui, refuse. Et sans l’accord du mari de répudier l’épouse, pas de libération possible, plutôt la promesse d’un lent étouffement. On entre donc dans un tribunal rabbinique, garant de l’orthodoxie qui privilégie le couple et la famille juive avant la liberté des individus. On est effaré des arguments utilisés tout au long des séances, mélange de convictions religieuses intangibles, de mauvaise foi pas toujours volontaire, et qui ont façonné l’image de la femme qui, même victime, ne peut jamais être innocente, et qui ne peut obtenir son salut que dans la soumission. Le film ne cherche pas à plaire. Le décor est gris, meublé de quelques bancs d’école, d’une estrade où s’agitent comme des pantins 3 rabbins pas nécessairement antipathiques ni insensibles à la douleur de la femme, mais investis d’une mission qui leur interdit toute générosité, synonyme de manquement aux devoirs jugés suprêmes. Le temps passe, l’image nous donne une idée de son écoulement à travers l’éclairage changeant de la fenêtre qui donne sur l’extérieur. Si les affrontements verbaux sont parfois dramatiquement tendus, l’effet de répétition (5 ans de procès) ,voulu par le frère et la sœur réalisateurs, entraîne inévitablement une certaine lassitude du spectateur. Il y avait sans doute moyen de resserrer le huis clos sans lui faire perdre de son intensité. Mais il faut d’abord saluer la volonté courageuse de l’entreprise qui met en lumière un scandale que beaucoup d’Israéliens semblent ignorer. Grâce à ce film grave, il sera plus difficile de fermer les yeux.

Jean-Pierre Sculier









2014
France Israël
Drame
1h55


Realisateur

Ronit
Elkabetz



Shlomi
Elkabetz




Acteur

Ronit
Elkabetz

(Viviane)


Simon
Abkarian

(Elisha Amsallem)


Gabi
Amrani

(Haim)


Rami
Danon

(Rabbi Danino)


Dalia
Beger

(Donna Aboukassis)


Sasson
Gabai

(Rabbi Shimon)


Menashe
Noy

(Carmel Ben Tovim)


Scenariste

Ronit Elkabetz

Shlomi Elkabetz

Producteur

Sandrine Brauer

Denis Carot

Shlomi Elkabetz

Marie Masmonteil

Date de Sortie

Belgique
10/09/2014
DVD
29/05/2015
BLU RAY
29/05/2015
France
25/06/2014

Distributeur

ABC distribution

Distributeur dvd/Blu-Ray/VOD

Home Screen Video







2015

Cinq finalistes