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UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLEMENT (2015) - Cinemaniacs.be
UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLEMENT |
Lui est inventeur de casse-têtes. Investi corps et âme dans son travail, il ne peut se concentrer que dans le silence. Elle est une pianiste accomplie et ne peut vivre sans musique. Elle doit préparer un concours qui pourrait changer sa vie. Ils vont devoir cohabiter sans se voir...
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Le film de Clovis Cornillac s’ouvre sur la promesse insolite de la rencontre hasardeuse d’un homme et d’une femme plutôt désarmés lorsqu’ils sont au milieu de leurs semblables. Pour que la rencontre ait lieu, il leur faudra traverser les épreuves symbolisées par la cloison qui sépare leurs deux appartements. L’apprivoisement se fera lentement, freiné par les malentendus et les peurs réciproques. Parler d’amour chacun protégé par son mur, voilà une option farfelue, prudente et frustrante. Nous sommes dans une romance gentille, et on se doute dès les premiers instants que la cloison finira par être abattue. Le scénario réserve quelques situations drôles, les personnages secondaires sont pittoresques, eux qui ont choisi de vivre dans «la vraie vie». La jeune pianiste est charmante, talentueuse, le jeune misanthrope aussi sympathique que bourru, des cœurs d’or évidemment. Mais au fur et à mesure que le temps avance, l’originalité s’évente et la gentillesse se transforme en mièvrerie. On aimerait un breuvage acidulé et il est de plus en plus sucré. On s’ennuie un peu (beaucoup ?), tant tout est vite, trop vite, prévisible. Plus grand-chose ne vient soutenir la sympathie que l’on pouvait avoir au début pour les personnages, il ne reste plus qu’à attendre que le mur tombe, que les deux « héros » tombent dans les bras l’un de l’autre, et que le rideau tombe sur un film qui ne tient pas ses promesses. |
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