|
|
THE LIGHT BETWEEN OCEANS (2015) Une vie entre 2 océans - Cinemaniacs.be
THE LIGHT BETWEEN OCEANS Une vie entre 2 océans |
Sur une petite île sauvage perdue au large de l'Australie, peu après la Première Guerre mondiale, Tom Sherbourne, le gardien du phare, vit heureux avec son épouse Isabel. Loin du tumulte du monde, il peut enfin oublier tout ce qu'il a vécu au combat. Mais leur bonheur se ternit peu à peu : Isabel ne peut pas avoir d'enfant, et elle se désespère... Un jour, un canot vient s'échouer sur la plage, avec à son bord le cadavre d'un homme et un bébé bien vivant. Isabel supplie son mari de garder le secret, de passr outre le règlement et de ne pas signaler l'événement. Elle veut garder l'enfant et l'élever comme le leur... Par amour pour sa femme, Tom accepte. Mais la réalité va les rattraper et le secret ronger leur coeur et leur vie...
|
Le mélodrame ne meurt jamais ! Parfois pour le pire des tire-larmes insupportables, parfois pour un laisser-aller bienvenu vers la beauté des choses et des êtres : alors on s’attendrit, on sympathise, on partage le bonheur et la peine qui se disputent jusqu’au déchirement. L’émotion vous prend, ne vous lâche plus, et même si elle est soigneusement préparée, elle vous touche : sentir monter en soi comme une petite larme, ça fait du bien ! Le film de Derek Cianfrance a tout d’un bon, d’un excellent mélo. L’histoire, d’abord (on ne vous en raconte pas trop), la cruauté du destin d’un homme et d’une femme qui ont bâti leur bonheur sur une tricherie et le chagrin d’une autre. La grâce des interprètes, indispensable pour empêcher que le film ne tombe dans la pleurnicherie. Les personnages ont leur profondeur, ils sont loin d’être des marionnettes programmées pour soutirer l’apitoiement. Tom Sherbourne revient traumatisé de la « boucherie héroïque » que fut la guerre de 14-18, il ne recherche plus que la solitude et le silence. Michael Fassbender incarne cet homme qui semble avoir juré de tenir à distance toute émotion mais qui va rencontrer sur ce chemin d’indifférence la merveilleuse Isabel, et qui ne craquerait pas pour la virevoltante Alicia Vikander ? S’ensuit une passion amoureuse magnifiée par les paysages sublimement filmés d’une mer tantôt paisible, tantôt sauvage, qui va leur apporter un bonheur qui se retournera contre eux. L’océan est omniprésent, il est vraiment un personnage du film, comme un instrument du destin. Un mélo ne serait pas tout à fait réussi sans la présence d’un personnage sur qui pèse toute la souffrance du monde, qu’il parvient à transcender par le pardon et la rédemption : dans ce rôle, Rachel Weisz est bouleversante. Oui, le scénario accuse quelques baisses de tension, il paraît à certains moments inutilement répétitifs, il lui arrive de se rapprocher des limites définies plus haut, la faute en partie à une musique trop envahissante et qui surligne inutilement les émotions à venir. Pas bien grave ! Voilà un film qui affirme son anachronisme, il est bien agréable de s’y laisser prendre !
|
|
2016
Hors Compétition
|
|