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IRREPROCHABLE (2016) - Cinemaniacs.be
Sans emploi depuis un an, Constance revient dans sa ville natale quand elle apprend
qu’un poste se libère dans l’agence immobilière où elle a démarré sa carrière, mais son ancien patron lui préfère une autre candidate plus jeune. Constance est alors prête à tout pour récupérer la place qu’elle estime être la sienne.
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Ce film de Sébastien Marnier n’a rien de déshonorant, il n’offre rien de bien palpitant non plus ! Il se résume à un portrait de femme larguée par le monde du travail et qui va tenter de récupérer par n’importe quel moyen un emploi qu’elle avait autrefois abandonné. Constance est de tous les plans, les »autres », parents, amis, amants ne sont que des faire-valoir loin de se douter à quel point ils sont manipulés au service de l’obsession de Constance. Marina Foïs met dans son personnage toute son énergie, tout son corps aussi jusqu’à une relation sadomasochiste avec Gilles, le fiscaliste interprété par Benjamin Biolay, pas plus convaincant que d’habitude. Mais il faut dire à sa décharge, et à celle de tous les autres acteurs (Jérémie Elkaïm, Joséphine Papy…) que le scénario ne leur permet pas grand-chose. Certes, Constance déconcerte, on ne sait pas très bien s’il faut en faire une victime du monde ultra-libéral où tous les coups sont permis(ou presque) pour garder sa place au soleil, ou si c’est une redoutable manipulatrice. Tantôt elle est plutôt rigolote et sympa, tantôt elle est odieuse . Harceleuse, sociopathe, elle concentre en elle tant de bizarres contradictions, tant de failles, qu’on aurait aimé en savoir plus et mieux sur les origines de sa bizarrerie. Mais le film ne nous donne pas de clé de compréhension, pas même de piste, et c’est bien là sa faiblesse car le personnage finit par lasser, sa perversité au service de sa monomanie ne laisse guère de doute sur l’issue dramatique. On ne peut parler ni d’un thriller, ni d’un suspense, on peut à peine être sidéré par la facilité avec laquelle tant de gens sont manipulables. Une belle performance d’actrice, un petit retour de l’atmosphère des films provinciaux de Chabrol, pas plus ! |
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