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BOOK CLUB (2018) Le book club - Cinemaniacs.be
Quatre amies de longue date découvrent Cinquante Nuances de Grey au cours de leur club de lecture mensuel. Si le livre dénote avec leurs lectures habituelles, il va bouleverser le quotidien de ces femmes intelligentes et brillantes.
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4 amies, de très longue date, se réunissent régulièrement dans un club de lecture dont elles sont les seules membres. Prétexte aux cancans, aux retours sur soi, sur les illusions perdues, les amours d’antan, les succès, les ratages. Le vin aidant, elles n’ont pas la nostalgie triste, du moins essaient-elles de cacher leurs désarrois devant le temps qui passe. C’est qu’il commence à compter pour ces septuagénaires. Chacune à sa manière essaie de retrouver des moments d’émoi amoureux. Les séquences se succèdent pour aller de l’une à l’autre, d’une façon répétitive. On se croirait dans un épisode d’une série de l’après-midi américaine, il y manque seulement des rires préenregistrés. Le cadre de vie est celui de la bourgeoisie bien installée dans son confort autant matériel qu’intellectuel. Rien de bien neuf ni de bien émoustillant pour le spectateur. Voici qu’elles s’engagent dans la lecture des 50 nuances de gris (on espère pour elles qu’elles ont d’ordinaire des lectures plus ambitieuses) , ce qui provoque chez elles des retours de flamme érotique qui marqueront la victoire de la sexualité du troisième âge, chacune ayant choisi une voie différente pour y parvenir, que le film suit plutôt laborieusement. Les comédiennes ont toutes l’âge du rôle : Jane Fonda, Diane Keaton, Candice Bergen, Mary Steenburgen, autant de femmes dont la beauté et le talent nous ont fait rêver, dont la carrière est associée aux plus grands réalisateurs de leur époque. A leur crépuscule , les voici associées dans un film réalisé par un obscur tâcheron, obligées à des scènes et à des dialogues plutôt lourdingues. Ce qui les oblige parfois à surjouer et à devenir la parodie de ce qu’elles furent Et le spectateur un peu cinéphile est partagé. Entre le plaisir de retrouver des femmes et des actrices aimées et la gêne de voir à travers elles combien le temps est cruel. Et, tout de même, en leur souhaitant de retrouver des rôles dignes de leur talent.
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