Séoul, années 1970. Le réalisateur Kim entreprend de retourner la fin de son dernier film pour en faire un authentique chef-d’œuvre ; mais la tâche se révèle compliquée, entre censeurs zélés, producteurs omniprésents et acteurs aux égos surdimensionnés.
Back to the 70's sous LSD
Cobweb est le film d’ouverture de la 12e édition du Festival du Film Coréen à Bruxelles, qui se déroule dans les cinémas Palace et Galeries.
Cette année, le réalisateur KIM Jee-Woon est à l’honneur. Connu pour ses œuvres marquantes telles que "A Bittersweet Life" et "Illang: The Wolf Brigade", l'artiste a conçu Cobweb durant la pandémie, se plongeant pendant deux ans dans une introspection profonde. Il s’est interrogé sur son amour pour le cinéma et la véritable signification de créer des films. C’est ainsi qu’est née l’histoire d’un réalisateur en quête d’un chef-d'œuvre dans un pays où la censure règne en maître.
La frontière entre personnages réels et fictifs, acteurs et rôles, se brouille. Dans Cobweb, le réalisateur Kim demande deux jours de tournage supplémentaires pour donner une fin alternative à son projet, une approche moins conventionnelle. Cependant, le chemin entre l'imagination et la réalité est semé d'embûches. Son scénario réécrit échoue à passer la censure, et ses acteurs peinent à comprendre cette nouvelle conclusion. Entre un emploi du temps chaotique, l’opposition du producteur et les dures conditions du monde réel, le réalisateur Kim frôle la folie, entraînant avec lui l’ensemble de l’équipe de tournage.
Kim Jee-Woon nous livre une œuvre à cent à l'heure, riche en rebondissements, avec des personnages soigneusement dessinés et un humour omniprésent qui frôle la folie des Monty Python.
Cobweb est un film inclassable, à la folie contagieuse. Un chef-d'oeuvre, "une lettre d'amour au cinéma" (dixit Kim Jee-Woon).