La réalisatrice Emerald Fennell, elle-même diplômée de l’Université d’Oxford, nous livre un conte diabolique sur l’ambition, les privilèges et le désir. En quête de sa place à Oxford, l'étudiant Oliver Quick (Barry Keoghan) est séduit par le populaire et aristocrate Felix Catton (Jacob Elordi) avec qui il réussit à se lier d’amitié. Il sera entraîné dans l'univers extravagant de la famille Catton à Saltburn pour un été à la fois inoubliable et cauchemardesque dans leur luxueux domaine familial.
Saltburn, un nom qui claque comme la brûlure du sel sur la peau par un été caniculaire.
Depuis sa sortie, Saltburn ne laisse personne indifférent. Perturbant pour certains, fascinant pour d’autres, il ne fait aucun doute que ce film est culte.
Le casting est impeccable. Barry Keoghan incarne avec fascination la complexité de son personnage : solitaire, emprunté, pervers et sordide à la fois. Il symbolise la collision des classes sociales, un thème récurrent dans le cinéma britannique.
Jacob Elordi est filmé dans toute sa beauté et … sa naïveté. Révélé dans « Euphoria », il est considéré comme l’un des acteurs les plus sexy du moment. La mère, jouée par Rosamund Pike, est parfaite en femme hors des réalités du monde terrestre, vivant dans ses souvenirs glorieux de mannequin rock and roll à l’époque d’Oasis et de Blur.
La scène finale de danse au son du tube de Sophie Ellis-Bextor « Murder on the Dancefloor » (2001) est devenue virale sur les réseaux sociaux. Bon nombre de jeunes de la classe huppée la reproduisent dans leur luxueuse demeure sans saisir sa réelle signification: l’obscénité de l’ultra-richesse. Le choix de cette chanson fait écho à son clip ou lors d’une compétition de danse de salon, une candidate élimine un par un ses concurrents.
La dernière tirade ? 'Des chiens gâtés, endormis sur le dos. Aucun prédateur naturel. Enfin... presque'.