Manon, une adolescente introvertie de 16 ans, se voit obligée de cohabiter avec son insupportable grand-mère Yvonne, une ex-militante féministe atteinte de la maladie d’Alzheimer. La situation se corse quand Yvonne, confuse, commence à prendre Manon pour sa fille. Contre toute attente, Manon entre dans les délires d’Yvonne et rejoue le rôle de sa mère qu’elle n’a presque pas connue. C’est l’occasion pour elle de découvrir la véritable histoire des femmes de sa famille et d’apprendre, à son tour, à en devenir une.
Une comédie scintillante qui aborde avec légèreté le sujet délicat de la vieillesse.
Après plusieurs documentaires, court-métrage et quelques productions pour la télé, la réalisatrice Elodie Lélu nous entraine pour son premier long métrage de fiction dans une histoire qui mélange les thèmes de l'insouciance de l'adolescence et le sujet délicat de la vieillesse et du déclin, de la fin de l'autonomie. Un exercice périlleux abordé sur le ton de la comédie pas vraiment dramatique car l'humour est là pour atténuer la sensibilité du sujet.
Devant la caméra, Hélène Vincent en grand-mère libérée et féministe qui perd complètement la tête s'en donne a cœur joie pour notre plus grand plaisir. Olivier Gourmet s'en prend plein la figure et les femmes sont à l'honneur, on ne peut qu'applaudir. Ils sont accompagnés par une jeune actrice pétillante et promise à un grand avenir, Fantine Harduin. A 19 ans, c'est déjà son 8ème long métrage et s'est sans compter les nombreuses séries télé comme Ennemi Public, L'absente ou Prométhée. Elle fut nominée aux Magritte du cinéma Belge à 2 reprises et à reçu le prix d'interprétation à Namur pour son rôle dans Adoration. Elle tient ici le haut de l'affiche et est un peu la Sophie Marceau d'aujourd'hui car il y a un petit air du film La Boum dans l'ambiance de ce film plein d'émotions qui met de bonne humeur.