Indéniablement, Billy Byrne est en train de vivre son quart d’heure warholien : sa tête se retrouve sur les couvertures de magazine de toutes les ménagères et la Jet Set, champagne en patte et petit four en gueule, l’idolâtre comme un fils prodigue à longueur de réceptions. Mais, ce que le gars Andy ne dit pas dans son petit théorème médiatique, c’est que 15 minutes, c’est vite passé, et que la seizième minute représente quand même une sacrée chute. Dans le cas de Billy, la glissade l’amène tout droit dans les bas-fonds londoniens. Bas-fonds qui, en fin de compte, se révèleront assez semblables aux sommets des tours exécutives qu’il vient de quitter. En effet, si le t-shirt pouilleux et la basket trouée ont remplacé le nœud-pap’ et le mocassin, les voleurs à la tire et les dealers que fréquente maintenant Billy ne sont pas si différents des Maîtres du monde-adjoints qui gigotent tout là-haut.