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FINDING NEVERLAND (2003) Neverland - Cinemaniacs.be
FINDING NEVERLAND Neverland |
Neverland raconte la véritable histoire de comment l’écrivain J.M. Barrie (Johnny Depp) trouva l’inspiration pour l’élaboration du conte de Peter Pan. Il rencontra une famille composée de quatre enfants sans père dont la mère (Kate Winslet) était à l’agonie. Suite à cette rencontre émouvante, il eut l’idée d’écrire un livre sur les enfants qui ne veulent pas quitter le monde de l’enfance.
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S’il fallait trouver un sous-titre à ce nouveau film de Marc Forster (à qui l’on doit l’excellent « Monster’s Ball » avec Billy Bob Thornton), je choisirais sans hésitation « un peu de douceur dans un monde de brutes »… car en nous relatant l’histoire, certes romancée, de l’auteur de « Peter Pan », le réalisateur nous offre en cette période de fêtes l’un des films les plus atypiques et les plus attachants de l’année 2004. Atypique parce qu’il ne fait appel à aucun effet spécial, aucune scène d’action ou aucune bataille mythologique ou autre. Attachant parce qu’il réveille en nous l’émerveillement de l’enfant, et ce avec subtilité et sans jamais tomber dans la mièvrerie.
Mais reprenons: « Finding Neverland » nous raconte donc l’histoire de J.M. Barrie, auteur de théâtre qui connaît, lorsque le film débute, quelques problèmes tant professionnels que personnels: sa dernière pièce n’a pas rencontré le succès escompté et son mariage bat sérieusement de l’aile. En quête d’inspiration, il fait un jour la connaissance d’une jeune veuve et de ses quatre fils et, au fil des jours et des jeux qu’il improvise avec eux, il va non seulement peu à peu se rapprocher de cette famille mais trouver auprès d’eux le sujet d’une nouvelle pièce, celle d’un enfant qui décide un jour qu’il ne veut plus grandir… le mythe de Peter Pan est né.
La réussite du film tient tout à la fois du talent du réalisateur de nous donner la nostalgie de l’enfance et de son imagination débordante, des décors féériques (dans le sens merveilleux), de dialogues entrecoupés de silences et d’échanges de regards où, là encore, c’est l’imagination et la mémoire du spectateur qui créent le lien, et enfin aux acteurs qui insufflent énergie et émotion à leurs personnages. Si Johnny Depp, Kate Winslet, Julie Christie et, dans un rôle secondaire, Dustin Hoffman excellent chacun dans leur partition, la palme revient toutefois aux enfants et surtout à Freddie Highmore, qui incarne le jeune Peter (dans la vie réelle). Beaucoup d’entre nous ont découvert ce jeune acteur dans « Deux frères » de Jean-Jacques Annaud et il confirme ici qu’il a déjà la stature d’un grand tant son interprétation à fleur de peau nous fait vibrer (pour la petite histoire, c’est d’ailleurs lui, sur l’insistance de Johnny Depp, qui incarne le jeune Charlie Bucket dans la nouvelle adaptation signée Tim Burton de « Charlie et la fabrique de chocolat » qui devrait sortir l’année prochaine sur nos écrans).
Toutefois, pour apprécier « Finding Neverland » à sa juste valeur, il faut avoir garder son âme d’enfant. Car si l’on n’accepte pas de se laisser porter par le film, mais aussi de se laisser émouvoir jusqu’aux larmes, sans honte ou fausse pudeur, on risque bien de n’y voir qu’une guimauve à l’eau de rose. Pourtant, si les enfants se laisseront enchanter une fois encore par le mythe, les adultes, pour peu qu’ils en fassent l’effort, découvriront au film un second degré et une fable sur le regret de l’enfance et de son innoncence et sur la fuite inexorable du temps. Bref, un film qui se savoure à des degrés divers et qui est beaucoup plus profond dans son propos que ce qu’il montre de prime abord. Un film où, pour une fois, c’est l’imagination qui est reine et non l’image. Un film dont on ressort avec de la poudre d’étoile plein les yeux…
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2005
Nomination Meilleur Film
Nomination Meilleur Acteur
Johnny Depp
Nomination Meilleur Scénario Adapté
Nomination Meilleurs Costumes
Nomination Meilleur Montage
Nomination Meilleurs Décors
Nomination Meilleure Musique de Film
Oscar de la Meilleure Musique de Film
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