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TROY (2003) Troie - Cinemaniacs.be
En 1193 avant J-C, le prince Paris de Troie enleva la belle Hélène à son mari Mélénas, roi de Spartes. En guise de représailles, les guerriers grecs, menés par Achille, assiégèrent la ville de Troie durant 10 années sanglantes où ils affrontèrent les forces du prince Hector de Troie.
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= pub grandeur nature pour jupettes sexy et spartiates ?? A la vision de la première heure de film, c’est exactement le sentiment qui m’est venu à l’esprit. Je m’explique: et hop, un ch’tit zoom sur le beau Brad Pitt: ses muscles saillants, son bronzage impeccable, sa coupe de cheveux très tendance, ses jupettes mini-rikiki. Et hop, une scène de bataille avec des mecs qui se rentrent dedans avec un enthousiasme délirant. Et hop, rezoom sur Brad Pitt, etc, etc…
Si on ajoute à cela une présentation des divers protagonistes (l’éphèbe Pâris, le solide Hector, la jolie Hélène,…) aussi lourdingue que la musique qui, malheureusement pour elle, ne s’améliore pas en cours de route, je vous avoue avoir failli m’endormir. Heureusement, la deuxième partie du film relève un peu le niveau: dommage donc que Petersen n’ait pas débuté son film à la première attaque des Grecs sur la forteresse de Troie, le spectateur aurait de toute manière compris ce qui se passait et n’aurait pas dû se farcir la première heure susmentionnée !
Car c’est le principal reproche qu’on peut faire au film: il est trop long et souvent répétitif !! Je sais, « L’Illiade » d’Homère est en langage littéraire ce qu’on appelle une brique mais comme de toute manière le réalisateur s’en est « librement inspiré » (si, si, c’est précisé au générique… heureusement), on ne voit pas pourquoi il n’a pas décidé de carrément tout raccourcir… comme il l’a fait avec le siège de Troie qui de dix ans est passé à quinze jours (on est à l’époque du condensé mais là c’est vraiment fortiche). De plus, les scènes de bataille, si elles sont bien filmées, n’apportent rien de bien neuf et semblent même (un comble !) dépourvues d’intérêt. Sans oublier certains dialogues à la limite du risible, notamment tous ceux qui font référence aux dieux… alors que Petersen a lui-même avoué avoir « gommé » tout (ou beaucoup) le côté religieux !!
Bon, soyons honnête, il n’y a pas que du mauvais. Côté bonus, on trouve d’abord les acteurs. Sans être une fan de Brad Pitt, je reconnais qu’il s’en tire pas mal, surtout, encore une fois, dans la deuxième partie du film où son personnage devient moins monolithe. Orlando Bloom (Pâris) et Diane Kruger (Hélène) sont les deux potiches du film: joli(e)s mais pas transcendants (la faute au réalisateur ?). Brian Cox (Agamemnon) en fait un peu beaucoup mais comme il semble s’amuser comme un fou, on entre facilement dans son jeu. Peter O’Toole (Priam) maniérise une fois de plus mais c’est précisement ce qu’on demande à son personnage, donc pas de problème non plus de ce côté. Sean Bean (Ulysse) est comme d’habitude sous-exploité mais exécute, avec brio, ce qu’on lui demande de faire. Mais celui qui m’a vraiment emballée, c’est Eric Bana (Hector). Dire qu’il vole la vedette à Brad Pitt, c’est peut-être un peu exagéré et pourtant, il est plus que convaincant (sous-exploité lui aussi) tant dans les scènes de bataille que dans celles plus intimistes. Sans caricature, avec énormément d’aplomb et de sensibilité, il apporte au personnage d’Hector une véritable dimension humaine (qui n’est pas sans rappeler celle du Général Maximus dans « Gladiateur »).
Et puis, autant la première partie semble dépourvue d’âme, autant la seconde, en montrant les divers personnages avec leurs failles et leurs doutes, finit par accrocher le spectateur. Petersen a également eu la bonne idée de ne pas choisir un camp: il n’y a pas d’un côté les bons et de l’autre les mauvais mais des hommes, dépassés par un enjeu politique que seuls quelques-uns appréhendent, et qui n’ont d’autre solution que de tuer ou d’être tué. A cet égard, Hector et Achille ne sont finalement que les deux faces d’un même personnage et là le réalisateur réussit vraiment un joli coup.
Au final, « Troy » n’est rien de plus que ce qu’il annonce: un blockbuster dans l’air du temps, ni meilleur ni moins bon que d’autres. Un film de divertissement, avec ce que cela comporte de stars, de paillettes (décors et costumes), de dépaysement, mais aussi de manichéisme et de clichés.
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| 2003 USA Aventures 2h45
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| Acteur
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| Compositeur
| James Horner
| | Date de Sortie |
| Distributeur dvd/Blu-Ray/VOD | Warner Home Video
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2005
Nomination Meilleurs Costumes
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